L’ Hôtel de ville de Paris accueille l’exposition «Nelson Mandela, de prisonnier à président» alors que ce dernier entame sa 5ème semaine d’hospitalisation dans un état critique à Pretoria en Afrique du Sud.
Présentée dans le cadre de la saison sud-africaine en France, l’exposition ne devait se tenir que du 30 mai au 6 juillet mais, au regard de l’actualité, celle-ci est prolongée jusqu’au 27 juillet. C’est l’occasion de découvrir comment et pourquoi Nelson Mandela est devenu une icône du combat pour les droits de l’homme. En effet il est toujours cité comme le héros de la lutte contre l’apartheid, mais combien connaissent exactement ce pan de l’Histoire du racisme au 20ème siècle? La visite est pédagogique — le parcours est chronologique — et très bien documentée. Il y a beaucoup à lire, à voir et à écouter et pourtant ce n’est pas grand chose au regard de cette vie hors du commun, riche d’engagements auprès de multiples causes. Et ce malgré 27 ans de prison. «Asimbonanga» de Johnny Clegg résonne à travers les allées. Le chanteur avait dédié cette chanson à Nelson Mandela alors que celui-ci était enfermé à Robben Island.
Des phrases de Mandela sont érigées en maximes telles celles d’un sage bouddhiste alors que celui-ci refuse d’être présenté en icône:
En 1999 le monde dit au revoir à une icône. «Une icône, répond Mandela gêné, aikona, jamais de la vie!»
L’exposition présente des coupures de presse, des tracts, des portraits de Mandela en perles mais aussi des documentaires. Le film d’Angus Gibson retrace la vie de celui qu’on surnomme Madiba. Il date de 1996. Les images de la répression dans les townships sud-africains sont particulièrement violentes.
Il y a aussi des installations. Ci-dessous, la maquette de la sculpture de Marco Cianfanelli installée en 2012 à l’endroit où Nelson Mandela a été arrêté 50 ans plus tôt. Si on la prend sous le bon angle, le visage de Mandela apparaît (ce qui n’est pas le cas sur cette photo, ne cherchez pas).
La reproduction de la cellule où Nelson Mandela a été emprisonnée pendant 18 ans sur Robben Island. Elle fait 2,4 sur 2,1 mètres et est exposée sur le parvis de l’ Hôtel de ville.
Et s’il fallait exprimer en 140 signes ce que l’on retient de cette expo? @ParisExpo Uqinisufokotho, kwedini! Tandis que Mandela se prépare à partir, l’Histoire se souvient de cette figure des droits de l’homme.
« Uqinisufokotho, kwedini » sont les mots que la mère de Mandela lui a dit lorsqu’elle l’a laissé. Ils signifient «prépare-toi, mon garçon».
Agnès Ratsimiala
Photos: A. R. pour Parlons Info.
[…] Et Mandela? […]
Maravillo post. Gracias por publicarlo…Espero màs…
Saludos