Parlonsinfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de la semaine dernière, en France et dans le monde.
#Pasdevague : le coup de gueule des professeurs à l’encontre des chefs d’établissement
L’air blasé de l’enseignante braquée, jeudi 18 octobre, par un élève avec une arme factice dans un lycée de Créteil en a surpris plus d’un. Une attitude qui révèle selon de nombreux collègues d’une culture propre aux établissements scolaires : celle de ne pas faire de vagues. Le week-end suivant l’agression, près de 20 000 témoignages accompagnés du hashtag #pasdevague déferlaient dans la twittosphère. Qu’il s’agisse de violence verbale ou physique, tous dénoncent l’inaction de la hiérarchie dans l’Éducation nationale.
J’aurais aimé être soutenue lorsqu’une élève, il y a qqs années, m’a tapé dessus dans un couloir de mon établissement. Mais le conseil de discipline ne l’a pas même exclue. Et on m’a expliqué qu’il fallait prendre les choses moins à coeur. Voilà la réalité du terrain.#pasdevague https://t.co/ePEEDarko1
— Maelita (@maelialc) 21 octobre 2018
Face à ce fléau dénoncé massivement sur les réseaux sociaux, vendredi 26 octobre, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, qui s’exprimait aux côtés des ministres de la Justice et de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet et Jean-Michel Blanquer, n’a pas exclu « la présence physique des forces de l’ordre » dans les établissements, notamment « dans les quartiers les plus difficiles ». Des mesures doivent être présentées mardi en conseil des ministres.
Des colis piégés envoyés aux anti-Trump
Hilary Clinton, Barack Obama, Robert de Niro ou encore le siège de CNN, tous ont reçu cette semaine une curieuse enveloppe jaune, timbrée de drapeaux américains. A l’intérieur, une bombe. Par chance, tous les colis ont pu être interceptés par les services de sécurité avant de causer de quelconques dommages ou victimes.
Au total, ce sont 14 colis qui ont été envoyés à des opposants au président Trump. Un suspect a été arrêté. Âgé de 56 ans, Cesar Sayoc est un fervent supporter du président américain. Sa camionnette a d’ailleurs été retrouvée recouverte d’autocollants et d’affiches pro-Trump ou antidémocrates.
Du côté de la Maison Blanche, la réaction est fébrile. Si Trump condamne fermement des actes « méprisables et n’ont pas de place dans notre pays », cela laisse entrevoir une frange extrémiste de ses soutiens parmi la population. Les autorités restent en alerte car elles estiment que d’autres colis auraient pu être envoyés.
Tuerie à Pittsburgh : une fusillade antisémite
Samedi matin, Robert Bowers, un Américain de 46 ans, fait irruption dans la synagogue Tree of Life de Pittsburgh, en Pennsylvanie. Armé d’un fusil d’assaut, il ouvre le feu sur les personnes présentes en criant « Mort aux Juifs ». Bilan : 11 morts et 6 blessés.
Le tireur a été arrêté par la police, après avoir été blessé par balle par les forces de l’ordre. Ses motivations clairement antisémites n’ont pas tardé à être confirmées àla lecture de ses profils sur les réseaux sociaux. « Les Juifs sont des enfants de Satan », ou encore « l’HIAS amène des envahisseurs pour tuer les nôtres », voilà le genre de messages qu’il publiait. L’HIAS est une organisation juive qui vient actuellement en aide aux réfugiés aux États-Unis.
Cette tuerie est le plus lourd bilan d’une attaque antisémite sur le sol américain. Contrairement à Cesar Sayoc, Robert Bowers n’est pas un soutien du président Trump, au contraire, qu’il considère avant tout comme un « mondialiste, pas un nationaliste ». Il risque désormais la peine de mort.
Piètres prestations pour le football français en Coupe d’Europe
Avec aucune victoire en six rencontres cette semaine, les clubs français poursuivent leur piètre campagne européenne. L’OM, finaliste de la Ligue Europa la saison dernière, s’est largement incliné face à la Lazio Rome au Vélodrome (3-1), comme Rennes contre le Dynamo Kiev à domicile (2-1) et Bordeaux au Zénith Saint-Pétersbourg (2-1). Ce fut à peine mieux en Ligue des champions puisque Lyon s’est fait rejoindre dans les dernières secondes à Hoffenheim (3-3), Paris a arraché un point inespéré (2-2) devant Naples et Monaco n’a pu mieux faire que match nul contre Bruges (1-1). Un bilan bien pauvre pour les représentants de l’autoproclamée « Ligue des talents ».
Depuis le début de saison, les clubs français n’ont obtenu que deux victoires en neuf rencontres de Ligue des champions, celles du PSG contre l’Étoile rouge de Belgrade et de Lyon à Manchester City, et un seul petit succès en neuf matches de Ligue Europa, celui de Rennes à domicile contre Jablonec. Au total, les clubs tricolores n’ont remporté que 17 % de leurs matches dans les deux compétitions européennes cette saison (hors tours préliminaires), soit le taux le plus faible depuis l’exercice 1972-1973 à ce stade la compétition. Un bilan sportif déplorable et une très mauvaise opération pour l’indice UEFA. Si la France ne devrait pas être inquiétée pour sa cinquième place, s’éloigne de la plus en plus de la quatrième place allemande.
Les clubs français devront montrer un tout autre visage lors des trois dernières rencontres pour éviter un naufrage. Il faut remonter à la saison 2002-2003 pour trouver trace d’un zéro pointé des clubs français en Ligue des champions. A l’époque, Auxerre, Lens et Lyon avaient échoué en phase de groupes. En Ligue Europa, tous les clubs français avaient été éliminés au premier tour lors de la saison 2011-2012.
Avec la disparition de Philippe Gildas, l’esprit Canal se meurt un peu plus
L’animateur et journaliste Philippe Gildas est décédé ce dimanche à l’âge de 82 ans des suites d’un cancer. Après des études de journalisme, il avait intégré la station RTL, avant de devenir rédacteur en chef de la rédaction de France Inter dans les années 60. Voix historique de la radio Europe 1, il était devenu une figure incontournable du petit écran en 1987, où il s’installa aux commandes de l’émission phare de Canal +, Nulle Part Ailleurs, jusqu’en 1997.
Inventeur du format aujourd’hui très prisé de l’infotainement, il fut le chef de file du programme symbole de l’esprit Canal. Aux côtés de ses invités, le journaliste faisait intervenir des humoristes et des chroniques plus légères, faisant éclore les Nuls ou encore le duo de Caunes et Garcia. C’est au sein de cette émission que nait également le Zapping.
C’est avec une immense tristesse que nous apprenons la disparition de Philippe Gildas.
Sa rigueur journalistique, sa curiosité insatiable, son humour et sa générosité laissent une empreinte indélébile sur CANAL+.Les équipes de Canal. pic.twitter.com/BHcIiNvUHV
— CANAL+ (@canalplus) 28 octobre 2018
Il avait publié en 2010 son autobiographie, ironiquement intitulée « Comment réussir à la télévision quand on est petit, breton, avec de grandes oreilles ? ». Michel Denisot, Stéphane Bern, Antoine de Caunes et José Garcia ont salué une « figure de l’audiovisuel ».
Marianne Chenou, Alexis Czaja & Caroline Robin