Parlonsinfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de la semaine dernière, en France et dans le monde.
Les gilets jaunes toujours mobilisés : un dialogue impossible
Branle-bas de combat sur les Champs Elysées, ce samedi. Après le fiasco de la semaine précédente, le ministère de l’Intérieur avait annoncé la mobilisation de 89 000 membres des forces de l’ordre. Si le chaos de la semaine dernière a été évité, la casse a toutefois persisté dans Paris. Plusieurs sites touristiques et magasin avaient anticipé l’événement en fermant purement et simplement leurs portes pour la journée.
Le mouvement se poursuit partout en France de manière pacifiste avec des barrages filtrants, toujours à des points centraux de la circulation. Il a été rejoint cette semaine par nombres de lycéens. Des revendications toutefois différentes du mouvement des gilets jaunes, ils critiquent principalement la réforme du bac et la mise en place l’an dernier de ParcourSup.
Des heurts ont éclaté à Paris, mais également à Bordeaux, Toulouse et Saint-Étienne. A Bordeaux, des casseurs ont attaqué plusieurs banques et commerces et brûlé des voitures en plein centre ville. Au total, plus de 2000 interpellations et 1700 gardes à vue. La violence émaille de plus en plus le mouvement, avec depuis près d’un mois environ une quinzaine d’attaques et menaces contre des députés.
Du côté du gouvernement, l’ampleur du mouvement semble avoir été mesurée et le Premier ministre a notamment reçu une délégation de gilets jaunes à Matignon pour faire avancer le débat. La grande annonce de la semaine de l’exécutif réside dans l’abandon des taxes sur le carburant, une mesure qui avait grandement partcipé à l’émergence du mouvement. Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé recevoir ce lundi les partenaires sociaux à l’Élysée.
La COP 24, enfin des actes ?
2018 devrait figurer au quatrième rang des années plus chaudes jamais enregistrées, a alerté l’Organisation météorologique mondiale (OMM) en ouverture du 24e grand sommet annuel des Nations Unies sur le climat (COP24), qui se tient à Katowice en Pologne. Les 200 États participants ont jusqu’au 14 décembre pour fixer des règles afin de limiter le réchauffement climatique à 2°C d’ici 2100, une ambition formalisée par tous les États lors de l’accord de Paris sur le climat en 2015. L’objectif de la conférence est également de quantifier les efforts de chaque pays qui devront donc accepter de se livrer à de nouvelles règles de transparence alors que les engagements politiques actuels mèneraient à une hausse d’au moins 3°C d’ici 2100 selon le dernier rapport du Giec, le groupe d’experts mondial sur le climat.
« Les effets du changement climatique affectent des communautés du monde entier, causent des victimes, des destructions dans de nombreux endroits. Ses conséquences rendent vraiment notre travail plus urgent », a déclaré Patricia Espinosa, secrétaire des Nations Unies sur les changements climatiques. Or, malgré l’urgence de la situation, seule une vingtaine de hauts dirigeants étaient présents à la cérémonie d’ouverture de la conférence. L’unique annonce vient pour le moment de la Banque mondiale qui s’est engagée à mobiliser 200 milliards de dollars entre 2021 et 2025 pour le climat, soit deux fois plus que le dernier engagement pris au lendemain de l’accord de Paris, fin 2015. Du côté de la société civile, de nombreuses marches ont été organisées à travers le monde pour demander aux participants de la conférence mondiale COP24 d’agir rapidement en faveur du climat. A Paris, elle a rassemblé entre 17 000 et 25 000 personnes samedi.
Osiris-Rex : cette sonde spatiale qui remonte aux origines du système solaire
Elle se trouve aujourd’hui à 124 millions de kilomètres de nous. Après plus de deux ans de voyage à une vitesse de 100 000 km/h, la sonde américaine Osiris-Rex s’est rapprochée de l’astéroïde Bennu lundi 3 décembre. Classé parmi les astéroïdes de type B, Bennu est « très très riche en matière organique », explique Antonella Barucci, astronome de l’Observatoire de Paris, et « co-investigator » (co-responsable scientifique) de cette mission à Franceinfo. Ce qui en fait selon les spécialistes, l’un des objets les plus primitifs de la formation du système solaire. L’étude prolongée de corps céleste permettrait alors, selon Antonella Barucci, de « remonter vraiment à l’origine du système solaire ».
Après avoir cartographié ce caillou de 493 mètres de diamètre, la sonde Osiris-Rex déploiera, à la mi-2020, un bras articulé afin de toucher pendant quelques secondes Bennu. Cette méthode, appelée le « touch and go » consiste en un bref contact au cours duquel la sonde aspirera entre 60 et 200 grammes de la matière se trouvant à la surface de l’astéroïde. Osiris-Rex ramènera ces échantillons sur Terre d’ici 2023 afin de mener des analyses approfondies qui permettront d’affiner les connaissances sur la formation du système solaire et sur l’apparition de la vie sur Terre.
Téléthon 2018, 69 millions mais toujours moins de dons
La 32e édition du Téléthon se déroulait ce weekend partout en France. Comme chaque année, l’événement était retransmis sur France Télévisions. En raison du mouvement des gilets jaunes le plateau initialement prévu place de la Concorde a été déplacé en urgence dans les studios de France Télévisions. Nagui et Sophie Davant étaient entourés de Pascal Obispo, parrain de cette édition, ainsi que de nombreuses autres personnalités comme Jenifer, Soprano, Patrick Bruel ou encore Zazie.
Parmi les actions menées durant ces 30 heures d’antenne, une vente aux enchères où l’on retrouvait plusieurs maillots dédicacés de l’Equipe de France, des albums dédicacés ou des vêtements de certains artistes présents. L’ensemble de la vente aux enchères de ces dons dédicacés a rapporté plus de 320 000 euros. Des événements ont également été organisés dans toute la France, grâce aux 250 000 bénévoles, à l’image de la vente d’un million de crêpes, dont les bénéfices seront reversés au Téléthon.
Le compteur s’est arrêté à 1h45 du matin ce dimanche, avec des dons qui s’élevaient à 69 290 089 €. Une baisse de plus de 8 % par rapport à l’an dernier, mais surtout, le montant le plus faible depuis 20 ans.
Marianne Chenou, Alexis Czaja & Caroline Robin