Parlonsinfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de la semaine dernière, en France et dans le monde.
Le Venezuela en route vers une nouvelle démocratie ?
Mercredi 23 janvier, le président du Parlement vénézuélien et chef de l’opposition Juan Guaido s’est formellement autoproclamé « président en exercice ». Nicolas Maduro, l’actuel dirigeant du pays, fait en effet face à de larges contestations de sa politique socialiste chaviste, résultant à la crise qui touche le pays depuis plusieurs années. Son investiture du 10 janvier pour un deuxième mandat a été très controversée et considérée illégitime par le Parlement composé à majorité de membres de l’opposition (le parti Volonté Populaire).
L’armée, grande fidèle de Maduro, rejette cette annonce et défend le droit constitutionnel. Par ailleurs, dès l’annonce, les vénézuéliens sont descendus dans la rue, soit pour célébrer un retour à la démocratie, soit pour dénoncer un coup d’État. Le climat de tension a fait treize morts, principalement à Caracas, mais aussi dans d’autres villes du pays. A l’international, les réactions sont en majorité en faveur de Juan Guaido. Dans un tweet le jour même de l’autoproclamation Donald Trump a officiellement reconnu le nouveau régime au nom de « la liberté et l’État de droit ». Les États-Unis ont d’ailleurs déclaré que la force pourrait potentiellement être utilisée si Maduro ne cède pas la place. En Amérique du Sud, le Brésil et d’autres membres du Groupe de Lima ont également reconnu le nouveau président comme légitime. L’Union Européenne a elle prôné la volonté nationale du peuple, qui devra décider de son dirigeant. Enfin, deux pays se sont montrés défavorables à l’annonce de Juan Guaido : le Mexique et Cuba.
Une nouvelle tragédie frappe le Brésil
Le 25 janvier, le barrage minier situé à la mine Corrego do Feijão, s’est effrondré, déversant une immense marée de boue, ainsi que des déchets miniers. Le bilan actuel des autorités est de 34 morts et 300 personnes portées disparues, mais les chiffres sont en constante évolution. La raison de cet effondrement n’est pour l’instant pas connue.
Le barrage est situé dans la municipalité brésilienne Brumadinho, de l’État du Minas Gerais, proche de Belo Horizonte. Il appartient à l’entreprise brésilienne VALE, qui est une entreprise minière multinationale, et la plus grande société minière du Brésil.
Une véritable marée de boue s’est répandue sur la zone, en détruisant tout sur son passage, notamment des habitations ou des routes. Le restaurant de l’entreprise VALE a également était touché. Selon le PDG, Fabio Schvartsman, la plupart des victimes sont des employés.
Cette tragédie rappelle la catastrophe de 2015, à savoir le barrage de Bento Rodrigues à Samarco, au Brésil, qui s’était également écroulé. Le barrage appartenait aussi à l’entreprise VALE, en copropriété avec BHP. Ce fut un véritable tsunami de boue, qui s’était déversé sur plus de 650 kilomètres jusqu’à l’océan Atlantique, et avait fait 19 morts. Ce fut la plus grande catastrophe environnementale que le pays ait connu.
Les recherches continuent activement, avec les craintes des familles qui s’intensifient et les autorités qui redoutent de nombreuses pertes.
De plus, l’entreprise VALE s’est vue aujourd’hui infliger une amende de 58 millions d’euros par les autorités brésiliennes.
Consternation après la disparition de l’avion d’Emiliano Sala
Le monde du football est sous le choc après la disparition au-dessus de la Manche de l’avion qui transportait le footballeur argentin Emiliano Sala et le pilote David Ibbotson. Le Piper PA-46 Malibu dans lequel a embarqué l’ex-attaquant du FC Nantes a disparu des radars dans la soirée de lundi, à une vingtaine de kilomètres au nord de l’île de Guernesey. L’attaquant de 28 ans venait d’être transféré dans le club Cardiff pour une transaction estimée à 17 millions d’euros. Il était revenu à Nantes pour saluer ses anciens coéquipiers. Alors que les moyens pour retrouver l’avion avaient été arrêtés vendredi, une cagnotte en ligne lancée par la famille du joueur a permis la reprise des recherches ce week-end.
Alors que les circonstances du drame restent toujours aussi mystérieuses, les hommages se multiplient. Un portrait grand format du joueur, visage souriant, a été installé au centre d’entraînement du FC Nantes. Environ 1 000 supporters se sont également rassemblés mardi soir sur la place Royale pour rendre hommage au buteur Argentin. A Bordeaux, où le joueur a évolué au début de sa carrière, les joueurs se sont échauffés avant leur match hier soir avec maillot floqué « Sala » avec le numéro 9 dans le dos.
Jardim (déjà) de retour à l’AS Monaco
Une décision qui sonne comme un désaveu pour l’AS Monaco : Leonardo Jardim est officiellement de retour sur le banc du club, trois mois seulement après avoir été limogé pour résultats insuffisants. Le technicien portugais s’est engagé pour deux ans et demi avec le club de la Principauté au lendemain de la suspension inattendue de Thierry Henry. Pour l’ex-international français, cette première expérience dans la peau d’entraîneur a viré au cauchemar.
Disparition du célèbre compositeur Michel Legrand
Connu et récompensé du monde entier, c’est une oeuvre immense que Michèle Legrand laisse derrière lui. À 86 ans, celui qui s’est créé une place de maître dans le cinéma avec ses musiques de film est décédé dans la nuit du vendredi 25 au samedi 26 janvier à Paris auprès de son épouse, la comédienne Macha Méril.Après avoir collaboré avec les plus grandes stars de la variété et du jazz, telles que Henri Salvador, Charles Aznavour ou encore Barabara Streisand, Michel Legrand fait ses premiers pas dans le monde du cinéma dans les années 1960 avec l’émergence de la Nouvelle vague. Il travaille ainsi avec Agnès Varda, Jean-Luc Godard, mais aussi son fidèle complice Jacques Demy, pour qui il avait mis en musique les Parapluies de Cherbourg, les Demoiselles de Rochefort et Peau d’Âne.
Il s’installe ensuite aux États-Unis pour conquérir Hollywood. Michel Legrand obtient trois oscars pour la chanson Les moulins de mon coeur, tirée de L’affaire Thomas Crown en 1969, puis pour Un été 42 et Yentl. Sa disparition a déclenché une pluie d’hommages sur la Toile de la part de ses anciens collaborateurs mais aussi du ministre de la Culture, Franck Riester.
Marianne Chenou, Alexis Czaja, Agathe Dijoud, Sarah Fiegel & Caroline Robin