Vous voulez un sport qui allie stratégie et combat physique ? Quelque chose qui sort de l’ordinaire ? Le ‘‘muggle quidditch’’, ou en français ‘‘quidditch pour moldus’’ (personnes ne possédant pas de pouvoirs magiques), issu de l’univers merveilleux de Harry Potter, est fait pour vous.
Très populaire chez les nord-américains, ce sport reste encore peu connu en France: 16 équipes, dont seulement cinq (Lille Quidditch, Paris Frog Quidditch, Paris Phoenix Quidditch, Nantes Quidditch et Anthena Quidditch) sont officielles, sur tout le territoire métropolitain .
Un mélange de balle aux prisonniers, de handball et de rugby
Le concept ? Sept joueurs par équipe, des balais entre les jambes, Six cerceaux placés verticalement en hauteur (trois de chaque côté), trois poursuiveurs qui tentent de mettre un ballon dans les cerceaux, un gardien qui tente de les en empêcher, deux batteurs, qui tentent de toucher les joueurs adverses avec un ballon – les joueurs touchés doivent alors retourner à leurs buts pour simuler une chute de balai -, et un attrapeur qui doit – comme son nom l’indique – attraper le Vif d’Or, représenté par une boule dans une chaussette, à la ceinture d’une personne vêtue en jaune fluo. Cette dernière .peut tout faire pour vous en empêcher – certains sont adeptes des prises de karaté, mais l’un, plus vicieux, a décidé de prendre un taxi pour se promener dans New York … poursuivi par les deux attrapeurs qui courraient sur leur ‘‘balai’’.
Les équipes marquent 10 points par but, et l’attrapeur qui réussit à subtiliser le Vif d’Or fait gagner 30 points à son équipe (au lieu de 150 dans la saga), et met fin au match. Ce qui donne des temps très variables (en général de 6 à 45 minutes).
En théorie, ce sport, né aux États-Unis, à l’université de Middlebury en 2005 est un mélange de balle aux prisonniers, de rugby, et de handball. En pratique, vu que seul le gardien est intouchable, les matchs prennent souvent des allures de pugilat, où presque tout, de la bourrade dans l’épaule au tacle vicieux, est permis.
Si cela peut sembler ridicule au premier abord, il suffit d’assister à un match pour se rendre compte de la complexité et de la dureté physique que cette activité exige. D’ailleurs, beaucoup de joueurs du Paris Phoenix Quidditch sont étudiants en STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives).
Un sport qui peine à sortir de l’anonymat
Le seul problème du muggle quidditch en France est d’ordre financier. Comme nous le confie Corwin Falfus, entraîneur et co-fondateur du Paris Phoenix Quidditch : « Le problème, c’est que la première réaction des gens quand on leur parle de quidditch, c’est de rire. Or cela demande un investissement conséquent, pour le matériel d’entrainement, mais aussi et surtout pour les voyages. Le quidditch, c’est 3 ou 4 compétitions à l’étranger par an minimum. Et vu que personne ne nous prend au sérieux, nous n’avons pas de sponsor, et on est obligé de demander à chaque joueur de payer son billet. Sans compter l’assurance, qui à elle seule tourne aux alentours de 200 euros par an. »
Le quidditch est donc, comme tous les petits sports, victime de son anonymat. Mais l’International Quidditch Association (IQA), et la France Quidditch Association font tout pour le populariser (au moyen par exemple d’évènements et initiations dans des villes lors de leur passage). Leur objectif est à terme que le quidditch français soit reconnu comme sport officiel, comme aux États-Unis. Si vous êtes intéressés, rendez vous sur le site officiel de la France Quidditch Association, ou sur les pages Facebook des clubs. En attendant, pourquoi pas, une compétition en France ?
Antoine Ballet
Merci à l’équipe du Paris Phoenix Quidditch pour sa disponibilité.