Dans un remake des précédentes finales, les Spurs se sont cette fois imposés dans le sillon d’un Kawhi Léonard – déjà indispensable – sacré « Most Valuable Player » à seulement 22 ans. Miami n’a jamais pu inquiéter ce collectif soudé que propose actuellement le meilleur basket de la planète.
Un LeBron James bien trop esseulé
Les blâmes ne se feront pas attendre, le meilleur joueur du monde n’a pas pu aller s’imposer en Finale une troisième année de suite. Le natif d’Akron n’a pourtant rien a se reprocher. C’est la preuve que le basket est un sport d’équipe, avec de fortes individualités certes, mais avec un collectif primant sur l’individu. L’an dernier, Miami avait su faire mentir ce fait : un trois points magistral de Ray Allen suite à un rebond inespéré de Chris Bosh qui sauve le Heat d’une défaite qui les auraient envoyés en vacances.
L’exploit n’a pas été réédité pour le plus grand malheur des Floridiens qui auraient pu faire bien mieux. LeBron James n’a – lui – pas grand chose à se reprocher avec 28,2 points de moyenne, 4 passes décisives associées à 8 rebonds sur les cinq matches. Ces statistiques que ce joueur a rendu banales sont pourtant incroyables et comme pour appuyer cela, sachez qu’à 29 ans, « King » James est déjà le huitième meilleur marqueur des playoffs… Où s’arrêtera-t-il ? Face au collectif si soudé de San Antonio, il faut que chaque joueur soit une menace. Cela n’a pas été le cas : le banc ? catastrophique. Les titulaires ? guère mieux. Chris Bosh a été précieux lors du second match – la seule victoire de Miami dans cette série – mais a ensuite disparu, même chose pour Dwyane Wade qui a été transparent malgré quelques coups d’éclats. Le Heat avait remporté une série âprement disputée quatre victoire à trois l’an dernier, les Spurs les ont cette fois-ci écrasés quatre à une. Il n’y a aucune discussion possible, ils n’ont jamais été inquiétés. Cet échec a peut-être sonné le glas du «Big Three » floridien, alors que l’on annonce LeBron James du côté de New York ou de Cleveland l’an prochain. Nous n’en savons rien pour l’instant mais les transferts promettent d’être très intéressant cet été.
Le rouleau compresseur texan
Ce titre, les Spurs le voulaient plus que toute autre chose, encore hantés par le fantôme d’un Ray Allen qui les avaient crucifiés d’un shoot que personne n’avait vu venir. Cette année, chaque joueur a joué au service du collectif et quel meilleur exemple que Kawhi Leonard pour le démontrer. Ce jeune joueur à l’éthique de travail irréprochable a su progresser au cours de ces trois dernières années, passant du statut de rookie à celui de meilleur joueur dans une équipe où Tony Parker, Tim Duncan et Manu Ginobili ne sont pas la seule concurrence. Alors que le « Big Three » formé par les trois joueurs que nous venons de citer a peut être joué son dernier match ensemble – Tim Duncan se retirera-t-il sur cet ultime titre ? –, Leonard est déjà apte à le compléter pour le plus bonheur de Greg Popovich, l’entraîneur de San Antonio. Ce trio de joueur a marqué l’histoire de cette franchise et de la ligue en général avec quatre titres remportés en onze ans. Les Spurs peuvent donc profiter de ce nouveau sacre et Boris Diaw peut rejoindre la sélection française en toute quiétude pour le mondial de basket 2014 qui ne va pas tarder à arriver — du 30 août au 14 septembre —. Félicitations aux Spurs qui marquent de plus en plus l’histoire de ce sport et à l’année prochaine, pourquoi pas pour une belle face à Miami qui livrait là sa quatrième finale en quatre ans…
Simon Sainte Mareville