Candidat aux primaires de l’UMP prévues en novembre prochain, Bruno Le Maire s’est rendu à Carnac dans le Morbihan, ce dimanche 24 août. ParlonsInfo était sur place. Retour sur le discours de sa rentrée politique qui a réuni près d’un millier de militants.
“ Votre politique Monsieur Hollande est un désastre”
Bruno le Maire a exprimé des mots forts de sens à l’encontre de François Hollande. En effet, il a remis en question les responsabilités du gouvernement socialiste depuis le début du quinquennat. “Il est temps d’en finir avec cette gauche qui abîme la France, il est grand temps d’en finir avec François Hollande qui abîme la France ». Le président s’est vu reproché ses promesses non tenues face au chômage, aux impôts et à la croissance.
Le parti socialiste n’était pourtant pas la seule cible de son discours. Il s’en également pris au Front national expliquant que “Marine Le Pen ne soignera rien, on passera de la misère à la misère, de déchirement en déchirement”. Il reconnaissait cependant qu’à l’heure actuelle, “le FN est fort parce que nous sommes faibles” et disait« comprendre » ces électeurs.
“Candidat par envie, pas par devoir”
Bruno Le Maire a souhaité insister sur sa volonté “d’être candidat par envie, non pas devoir”. Un tacle à Nicolas Sarkozy face à sa possible candidature aux primaires du parti. Donné favori par les sympathisants de l’UMP, l’ancien président de la république n’a toujours pas dévoilé ses intentions.
Il a aussi déclaré envisager sa candidature aux élections présidentielles de 2017, à laquelle il souhaite accéder, étape par étape. “Je trace ma route, je ne me préoccupe pas des alliances, des combinaisons politiques, des coups tordus (…) Je ne veux pas suivre, je veux convaincre et je veux gagner avec vous « a t-il dit.
“De nouvelles fondations pour la France”
Déclarant se donner deux ans pour faire changer les choses, M. Le Maire a insisté sur sa volonté de moderniser le pays et notamment de changer la droite qui n’a selon lui “pas bougé depuis trois décennies”.
Ses principales préoccupations restent de faire en France : “une révolution démocratique”, “un état régalien fort”, “la liberté pour les entrepreneurs” et “l’éducation comme un grand combat pour les dix années à venir”.
Selon lui, les changements prévus pour la droite devraient commencer par les élus et par la démocratie. Dans le but de laisser de la place à des professions comme celles des entrepreneurs, des artisans, des commerçants ou des professions libérales, il entend changer la loi sur le cumul des mandats des députés et des sénateurs, le réduisant à trois.
Prônant redonner à l’état son autorité, il a en outre insisté sur le fait que les délinquants devraient être jugés à juste titre et que les enseignants et les infirmières devraient être davantage respectés. “La France de la nation contre la France du communautarisme” a-t-il dit. D’après lui, le gouvernement devrait ainsi renforcer le budget de la défense.
Il ne s’arrête cependant pas là. Sujet de référence pour la droite, il a réclamé la liberté des entrepreneurs, dénonçant la pénalisation des entreprises par les seuils sociaux, les contrats de travail et les fiches de paye trop “longues”.
Le candidat depuis le 11 juin dernier, termine son discours par la question de l’éducation à laquelle il dédie quelques mesures. Cette thématique représentant un des enjeux actuels les plus importants en France. Il réclame “100% d’une classe d’âge avec un emploi”, une “redéfinition de la charge horaire de tous les professeurs” et une “amélioration de leur traitement”.
Reste à savoir si l’ancien Ministre de l’Agriculture saura convaincre la majorité des militants UMP d’ici novembre prochain.
Camille Bour