ParlonsInfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de cette première semaine de mars, en France et dans le monde.
Bure : affrontements sur la future zone d’enfouissements de déchets nucléaires
Ce weekend, des affrontements ont eu lieu à Bure entre gendarmes et opposants au projet Cigéo (centre industriel de stockage géologique) prévoyant l’enfouissement de déchets nucléaires français à 500 mètres sous terre dans le bois Lejuc. Le site a été choisi en 1998 par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Aucun déchet n’est encore sur place. L’Andra doit encore procéder à des forages exploratoires et déposer une demande d’autorisation de création de Cigéo. Le 22 février dernier, les gendarmes avaient déjà procédé à une évacuation des lieux pour éviter que les opposants transforment la zone en ZAD (zone à défendre). Malgré une interdiction préfectorale de manifester ce weekend, habitants et associations (300 opposants au total) se sont réunis sur la zone puis ont entamé une marche vers le bois Lejuc. Plus de 500 gendarmes étaient mobilisés et des tirs de projectiles et de gaz lacrymogenes ont été échangés.
Assurance-chômage : les annonces de la ministre du travail
Muriel Pénicaud, ministre du travail, a annoncé vendredi 2 mars le contenu de la réforme sur l’assurance-chômage.
D’une part, les démissionnaires, pour toucher l’assurance-chômage, devront présenter un projet professionnel de reconversion sérieux et correspondant aux besoins du marché du travail. Il faudra en outre qu’ils aient été affiliés à l’assurance-chômage pendant 5 ans sans interruption. Si ces critères sont respectés et le projet validé, ils toucheront une indemnité pendant 6 mois à l’issue desquels les efforts pour mener leur projet à bien seront contrôlés. Par ailleurs, les indépendants dont l’activité aura été mise en liquidation judiciaire (et qui avaient un bénéfice annuel d’au moins 10 000 euros) pourront, eux, toucher une indemnité de 800 euros pour 6 mois. Ne sont pas concernés les chauffeurs ou livreurs de nourriture sur deux roues.
César 2018 : 120 battements par minute grand vainqueur avec 6 récompenses
Vendredi soir, c’était César. Tout le cinéma français était réuni à la Salle Pleyel pour une 43e cérémonie placée sous le signe de la lutte contre les violences faites aux femmes, en écho à l’affaire Weinstein. Tous les invités arboraient pour l’occasion un ruban blanc. Orchestrée avec brio par Manu Payet, deux films ont été consacrés : 120 battements par minute de Robin Campillo (meilleur film) et Au revoir là-haut (meilleur réalisateur pour Albert Dupontel).
Cette cérémonie, dédiée à Jeanne Moreau, disparue l’année dernière, a également rendu hommage aux nombreuses icônes du cinéma et de la musique qui nous ont quittés cette année : Jean Rochefort, Danielle Darrieux, Claude Rich, Gisèle Casadesus, France Gall, Johnny Hallyday, Mireille Darc ou encore Victor Lanoux. Le César d’honneur annuel a été remis à l’actrice espagnole Pénélope Cruz par Pedro Almodovar et Marion Cotillard.
Le César du meilleur acteur est revenu à Swann Arlaud pour sa performance dans Petit paysan et celui de la meilleure actrice à Jeanne Balibar, pour son interprétation de Barbara dans le film éponyme de Mathieu Amalric. Enfin, grande première, le César du Public est venu récompenser le film ayant attiré le plus de spectateurs en salle cette année : Raid dingue de Dany Boon.
Le palmarès complet :
- Meilleur film : 120 battements par minute de Robin Campillo
- Meilleur réalisateur : Albert Dupontel pour Au revoir là-haut
- Meilleur acteur : Swann Arlaud pour son rôle dans Petit Paysan
- Meilleure actrice : Jeanne Balibar pour son rôle dans Barbara
- Meilleur acteur dans un second rôle : Antoine Reinartz pour son rôle dans 120 battements par minute
- Meilleure actrice dans un second rôle : Sara Giraudeau pour son rôle dans Petit Paysan
- Meilleur espoir masculin : Nahuel Pérez Biscayart pour son rôle dans 120 battements par minute
- Meilleur espoir féminin : Camélia Jordana pour son rôle dans Le Brio
- Meilleure adaptation : Albert Dupontel et Pierre Lemaître pour Au revoir là-haut
- Meilleur scénario original : Robin Campillo pour 120 battements par minute
- Meilleur premier film : Petit Paysan d’Hubert Charuel
- Meilleur film étranger : Faute d’amour d’ Andreï Zviaguintsev
- Meilleur film documentaire : I Am Not Your Negro de Raoul Peck
- Meilleur court-métrage : Les Bigorneaux d’Alice Vial
- Meilleur court-métrage d’animation : Pépé le morse de Lucrèce Andreae
- Meilleur long-métrage d’animation : Le Grand Méchant Renard et autres contes… de Benjamin Renner et Patrick Imbert
- Meilleure photographie : Vincent Mathias pour Au revoir là-haut
- Meilleur son : Olivier Mauvezin, Nicolas Moreau et Stéphane Thiébault pour Barbara
- Meilleur montage : Robin Campillo pour 120 battements par minute
- Meilleurs costumes : Mimi Lempicka pour Au revoir là-haut
- Meilleurs décors : Pierre Quefféléan pour Au revoir là-haut
- Meilleure musique originale : Arnaud Rebotini pour 120 battements par minute
Cette nuit, se tiendront les Oscars à Los Angeles, avec une nommée de choix, Agnès Varda pour son documentaire Visages villages, réalisé avec l’artiste JR. Déjà prix du meilleur documentaire à Cannes, cette œuvre vaut à Agnès Varda le titre de la nommée aux Oscars la plus âgée (à presque 90 ans !).
La catastrophe de la semaine : Neymar blessé
C’est en larmes que « Ney » a quitté le Parc des Princes, ce dimanche 25 février. En cause : une blessure à la cheville, qui va l’immobiliser pour un temps indéterminé. Le joueur a été rapatrié au Brésil, sa terre natale, et opéré des métatarsiens sans encombre d’après les dires de son père. Difficile de déterminer si tôt l’influence de cette blessure, a priori légère, sur sa carrière. Mais la star du PSG a été privée de match retour, et le club parisien affrontera ce dimanche le Real Madrid sans son meilleur buteur.
Protectionnisme trumpien, l’UE riposte
L’Amérique pourrait bien se replier un peu plus sur elle-même, et ce, dès la semaine prochaine. « Vous aurez peut-être des prix plus élevés mais vous aurez des emplois. Pour moi, ce sont les emplois qui comptent. » : c’est en ces termes que le président des Etats-Unis a justifié, jeudi 1er mars, sa décision de porter les droits de douane à 25 % sur les importations d’acier et à 10 % sur l’aluminium. Un discours assez efficace, puisqu’il met chacun en demeure de choisir son camp : satisfaire le pouvoir d’achat des consommateurs et donc importer à bas prix ; ou bien défendre la production et l’emploi et donc se protéger.
En retour, l’Union européenne prépare des mesures de rétorsion sur des entreprises dont Harley-Davidson, le (whisky) bourbon et Levi’s. Si les Etats-Unis veulent instaurer des barrières, « nous serons aussi stupides » qu’eux, a averti le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker vendredi soir lors d’une réception auprès du maire de Hambourg.
Lara Baranowski, Marianne Chenou & Marie Sénéchal