ParlonsInfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de cette semaine, en France et dans le monde.

Jeux paralympiques : un succès

Les 12 athlètes de la délégation française aux Jeux paralympiques de PyeongChang en Corée du Sud repartent les valises chargées de médailles. Alors que la cérémonie de clôture s’est tenue ce midi, Marie Bochet, porte-drapeau des Bleus et skieuse alpine, repart avec 4 titres, comme elle l’avait fait à Sotchi. Elle devient ainsi octuple championne paralympique, une performance inégalée en France, elle confronte son statut d’athlète la plus titrée aux Jeux paralympiques d’hiver.

Benjamin Daviet, quant à lui, décroche 2 titres et 2 médailles d’argent en biathlon. Il participe également à l’obtention du titre en relais ski de fond, avec Thomas Clairon et Anthony Chalençon. Ces derniers, malvoyants, ont chacun remporté le bronze dans leurs épreuves respectives, le 20 km et le 15 km

La snowboardeuse Cécile Hernandez s’empare d’une médaille d’argent et d’une bronze, quand le jeune skieur alpin Arthur Bauchet, 17 ans à peine, fait une razzia sur les médailles d’argent avec 4 places de vice-champion paralympique. Enfin, le skieur Frédéric François décroche également trois belles médailles, argent et bronze en ski alpin.

Au total, ce sont 8 médailles d’or, 7 médailles d’argent et 5 médailles de bronze qui repartent dans l’Hexagone, un record qui améliore grandement la performance de Sotchi il y a 4 ans avec 12 médailles.

Tensions diplomatiques entre Londres et Moscou après l’empoisonnement d’un ex-espion russe

Le 4 mars dernier, un ex-espion russe, Sergueï Skripal, et sa fille, Youlia, ont été empoisonnés à Salisbury, une petite ville du sud de l’Angleterre. Ils ont tout deux étaient retrouvés inconscients sur un banc dans un centre commercial de la ville. L’homme de 66 ans avait été condamné en Russie à 13 ans de prison en 2006 pour espionnage pour les services secrets britanniques mais avait été libéré en 2010 avant de venir s’installer à Salisbury.

En cause dans cet empoisonnement, une substance chimique qui attaque le système nerveux appelée le Novitchok et que les soviétiques auraient mis au point dans les années 70 ou 80. Alors que Londres, Berlin, Paris et Washington ont affirmé que l’implication russe était la seule explication « plausible » dans cet empoisonnement, la Russie de Vladimir Poutine dément catégoriquement toute responsabilité. Theresa May  a quant à elle dénoncé une attaque « aveugle et imprudente » contre le Royaume-Uni et a annoncé une série de sanctions à l’encontre de Moscou : expulsion de 23 diplomates russes, suspension des contacts bilatéraux, absence des membres de la famille royale ou de représentant de la diplomatie britannique lors de la coupe de football en juin prochain.

Ces positions sont jugées « irresponsables » par le Kremlin qui a annoncé samedi l’expulsion de 23 diplomates anglais et l’arrêt des activités du British Council (institution gouvernementale ayant pour but d’établir des relations culturelles entre le Royaume-Uni et les autres pays) en Russie en représailles à ces sanctions. Moscou a en outre ouvert sa propre enquête dans la tentative d’assassinat de Youlia Skripal. Une autre enquête a été ouverte par la Grande-Bretagne et la Russie lundi pour le meurtre à Londres d’un autre exilé russe, Nikolaï Glouchkov. Le Comité d’enquête russe s’est dit « prêt à travailler avec les organismes compétents en Grande-Bretagne« . Londres a également rouvert 14 enquêtes sur des morts suspectes depuis les années 2000.

Washington applique des sanctions à la Russie pour son ingérence lors des élections américaines

Les États-Unis ont annoncé ce jeudi une série de sanctions à l’encontre de Moscou suite à l’ingérence russe lors des élections présidentielles américaines de 2016 mais aussi à des cyberattaques. Gel des avoirs et interdictions pour des sociétés américaines de faire des transactions avec elles, voilà les sanctions qui s’appliqueront aux 19 individus et 5 entités. Un certain nombre d’entre elles a d’ailleurs été inculpé le 16 février dernier dans l’enquête sur cette ingérence russe. Le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a annoncé préparer des « mesures de représailles ».

Ces sanctions contre la Russie avaient été votées cet été par le Congrès mais la Maison Blanche avait laissé passer la date limite (le 30 janvier) fixée par les élus quant à ces sanctions. Seule une liste de deux cents noms avait alors été publiée.

Pour rappel, les services de renseignements américains ont conclu depuis plus d’un an que la Russie avait tenté d’interférer dans les résultats de l’élection à coup de cyberattaques et d’une campagne de propagande sur les réseaux sociaux. Dans le cadre de cette ingérence, une enquête fédérale a également été ouverte concernant des soupçons de collusion entre la Russie et l’équipe de campagne du candidat, et aujourd’hui président américain, Donald Trump.

Olivier Faure élu Premier Secrétaire du Parti Socialiste

Jeudi 15 mars au soir, les 102 000 militants du (PS), adhérents depuis au moins 2015, étaient appelés aux urnes pour départager les textes d’orientation portés par les quatre candidats à la tête du parti, Olivier Faure, Stéphane Le Foll, Luc Carvounas et Emmanuel Maurel.

C’est Olivier Faure, le favori du scrutin, qui est arrivé en tête. Son texte no 3, « Socialistes, le chemin de la renaissance »  a été plébiscité à 49,75 % des suffrages. En deuxième position, M. Le Foll,  signataire du texte d’orientation no 2 intitulé « Cher.e.s camarades » s’est exprimé le lendemain matin au siège du PS : « Avec ce résultat sans appel, Olivier Faure a vocation à devenir premier secrétaire », a reconnu cet ancien ministre de l’Agriculture lors de la conférence de presse. « Je serai dans ce parti, avec la sincérité et l’engagement qui est le mien », a ajouté Stéphane Le Foll.

Olivier Faure a donc obtenu 49,75% des suffrages des militants socialistes jeudi soir. Stéphane Le Foll n’a obtenu que 25% des voix, Emmanuel Maurel 18% et Luc Carvounas 7%. Dans une allocution prononcée ce jeudi, Olivier Faure a salué la « renaissance » du PS et a salué la mobilisation de ses militants : « Je vois le signe d’un parti vivant, affaibli mais debout (…) Nous avons déçu. Nous devons maintenant regagner la confiance de nos concitoyens en prouvant que nous avons changé », a-t-il assuré.

Elections en Russie sans suspense

« Je ne serai pas en Russie lors des élections, car il n’y a rien à couvrir » a affirmé Anne Nivat, reporter spécialiste de la Russie, sur le plateau de C à Vous le 9 mars dernier. En effet, c’est la même personnalité politique qui demeure ultra-populaire auprès des 105 millions de Russes appelés aux urnes ce dimanche 18 mars : Vladimir Poutine. Tous les observateurs s’accordent  pour annoncer sa victoire à la majorité ce soir, face à ses opposants dont le plus populaire, le communiste Pavel Groudinine, devrait récolter d’un score estimé entre 7 et 8%.

Le principal opposant politique de Poutine, Alexeï Navalny, déclaré juridiquement inéligible, a appelé au boycott de l’élection. Pour le président Poutine, l’enjeu est de ré-affirmer sa légitimité en tant que chef de l’Etat russe pour son dernier mandat autorisé par la Constitution, après avoir promis de ne pas la modifier. A 65 ans, il devrait remporter un quatrième mandat, plus de 18 ans après avoir été désigné comme successeur par le premier président russe, Boris Eltsine. Le président russe n’a quasiment pas fait campagne, se contentant de deux participations de deux minutes chacune lors de concerts de soutien et snobant les débats télévisés. Le vrai enjeu n’est alors pas le vainqueur de l’élection mais plutôt le taux de participation.

« On en est encore loin, mais les premiers chiffres devraient avoir de quoi rassurer le président sortant, parce qu’il y a tout juste une heure, selon la commission électorale, la participation était d’un peu plus de 34% à travers tout le pays », a déclaré au journal de 13h de France 2 le journaliste Dominique Derda. « C’est beaucoup plus qu’il y a six ans, lors de la dernière élection présidentielle, et si la tendance se confirme dans la journée, ce sera un désaveu pour Alexeï Navalny ».

Vladimir Poutine (Kremlin/ Licence CC)

Vladimir Poutine (Kremlin/ Licence CC)

 

Marie Sénéchal, Lara Baranowski, Marianne Chenou