En 1997, Paris Photo faisait irruption sur la scène parisienne avec pour ambition de devenir le premier salon international en termes de photographie. Rik Gadella, alors fondateur du projet, avait vu juste. En 2013, pour la 17ème édition, le défi est nettement relevé. Une bonne occasion de découvrir la photographie historique, moderne, et contemporaine.
Le grand écart de la Photographie
Paris Photo cette année, c’est l’idée d’un vaste espace, le Grand Palais, au cœur duquel un large panorama du 8ème art s’offre à tous.
136 galeries exposantes : New-York, Paris, Cologne, Londres, Tokyo, Munich.. Et des collections éclectiques.
L’enjeu du salon : Quitter la platitude des images mises en ligne pour percevoir, grandeur nature, la photo sous tous ses angles.
Des tirages authentiques de Charles Nègre, photographiant en 1851 des travailleurs français : chiffonniers, ramoneurs, joueurs d’orgue de Barbarie.. aux clichés signés Brassaï, dans la saisie de la vie parisienne, Man Ray et ses expérimentations avant-gardistes, ou encore Robert Capa, photo-reporter couvrant en 52 la Guerre civile espagnole… En somme quelques grands noms de la Photographie argentique qui ont su capter le siècle passé. Puis l’évolution des années 80 à nos jours. Sous l’œil de Karen Knorr, entre conte et photo, Ken Kitano et ses portraits brumeux, en passant par Gohar Dashti, explorant l’Iran..
Tout, ou presque, est là : époques, genres et techniques, thématiques et formats.
La « diversité photographique », maître-mot du projet, prend tout son sens. On regrette toutefois l’aspect un peu fouillis de certaines collections, passant d’une époque à une autre sans grande cohérence, et l’indigeste opulence du salon.
Galerie de vente ou galerie d’exposition ?
Venu glaner quelques noms, acquérir une œuvre, un livre ou une revue, le public est vaste et sa demande diffère. Qu’à cela ne tienne, amateurs, professionnels et collectionneurs aguerris se côtoient avec aisance. La communication dans toutes les langues est elle aussi de mise.
Sachez par ailleurs que les galeristes et éditeurs restent accessibles. Et de nombreuses séances de dédicaces ainsi que des « colloques » sous forme de conversations sont organisés tout au long de l’événement.
Vous l’aurez compris, l’aspect culturel et commercial se mêlent, à tout un chacun de définir ses enjeux.
Quelques conseils avisés
Pour profiter au maximum de l’événement, voici quelques conseils :
– Achetez vos billets en ligne, car l’attente à l’extérieur risque d’être (très) longue.
– Venez à plusieurs, la visite en sera d’autant plus agréable.
– Aidez-vous des brochures et dépliants à l’accueil pour composer votre itinéraire, tout y est clairement indiqué.
– Enfin, partez dans l’idée que l’ensemble de la visite représente approximativement trois heures, avancez donc à votre rythme pour éviter que le circuit prenne des allures de performance.
Camille L’hermite