Le 6 juillet 2011 à Durban (Afrique du Sud) a été élue la ville accueillant les prochains Jeux Olympiques d’hiver 2018. C’est finalement PyeongChang, petite ville de la province de Gangwon en République de Corée, qui a été sélectionnée face à Annecy (France) et Munich (Allemagne) lors de la 123e édition du Comité international olympique (CIO). Bien qu’elle ait organisé les Jeux Olympiques d’été à Séoul en 1988, l’année 2018 marque les premiers Jeux Olympiques d’hiver pour la Corée du Sud.

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PyeongChang accueillera les Jeux olympiques d’hiver de 2018 après avoir battu Munich et Annecy à l’annonce des résultats du vote du CIO à Durban.
Auteur: korea.net / Korean Culture and Information Service (licence CC)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un retour sur la nomination de la ville PyeongChang

Cette 23e édition des jeux se déroulera du 9 février au 25 février 2018 sur trois sites différents (PyeongChang, Gangneung et Jeongseon). Pour cette compétition, on compte 7 sports avec 15 disciplines et 102 épreuves. Pour la première fois dans les jeux olympiques d’hiver, plus de 100 médailles d’or seront distribuées. De plus, de nouvelles épreuves ont été ajoutées telles que le Big Air hommes et femmes de snowboard, le double mixte de curling, le ski alpin par équipes, et enfin, le départ groupé hommes et femmes de patinage de vitesse.

Pour cette édition des jeux, le slogan de PyeongChang est « Passion. Connected » qui renvoie à un monde où tous les individus sont connectés par une passion commune pour les sports d’hiver.

La délégation nationale des athlètes sud-coréens se sont déjà prononcé sur leurs attentes concernant les jeux : ils veulent signer un record à PyeongChang. Ils ont en effet réaffirmés leur intention de réaliser leurs meilleures performances en février. Ils espèrent remporter au moins 20 médailles, dont 8 en or, et souhaitent même terminer dans le top 5 au classement des médailles. Leur dernière meilleure performance a eu lieu aux Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver en 2010 où ils avaient rempotés 14 médailles et terminaient donc à la 5e place de la compétition. Au total, 130 athlètes sud-coréens participeront à ces jeux dans sept disciplines.

Le ministre de la Culture, du Sport et du Tourisme Do Jong-hwan tient la flamme olympique accompagné de You Young, plus jeune championne nationale de patinage artistique.Auteur : Jeon So-hyang / korea.net / Korean Culture and Information Service (licence CC)

Le ministre de la Culture, du Sport et du Tourisme Do Jong-hwan tient la flamme olympique accompagné de You Young, plus jeune championne nationale de patinage artistique.
Auteur : Jeon So-hyang / korea.net / Korean Culture and Information Service (licence CC)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Départ du relais de la flamme olympique

La flamme olympique a été allumée le 31 octobre 2017 au stade panathénaïque à Athènes en Grèce par Katerina Lehou. Elle fut ensuite remise à Kim Yu-Na, l’ancienne patineuse et ambassadrice de bonne volonté des jeux et également à Do Jong-hwan, ministre de la Culture, du Sport et du Tourisme. La lanterne a rejoint la Corée du Sud le 1er novembre 2017 en arrivant par avion à l’aéroport Incheon. Le compte à rebours de la compétition était alors de 100 jours. Le relais de la flamme a également débuté le 1er novembre. You Young, plus jeune championne nationale de patinage artistique à l’âge de 11 ans en janvier 2016, a été choisie pour débuter le relais en Corée du Sud. La torche parcourra 2018 kilomètres, soit le même nombre que l’année de ces jeux. Cela se déroulera sous le slogan « Que tout le monde brille » qui fait référence aux horizons de PyeongChang. A l’occasion du départ de la flamme olympique, un concert de K-pop (pop coréenne) s’est tenu le 1er novembre 2017 dans le centre de Séoul. «Les Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang constitueront une occasion de promouvoir non seulement notre pays mais aussi la vague culturelle coréenne, ou hallyu en coréen, auprès du reste du monde», a déclaré l’acteur Yoo Dong-kun.

Le président sud-coréen Moon Jae-in et le président des Etats-Unis Donald Trump se serrant la main lors d'une visite au camp HumphreysAuteur : Presidential Security Service / Hyoja-dong Studio

Le président sud-coréen Moon Jae-in et le président des États-Unis Donald Trump se serrant la main lors d’une visite au camp Humphreys
Auteur : Presidential Security Service / Hyoja-dong Studio (licence CC)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des jeux sous la menace nord-coréenne?

Cependant, la proximité de PyeongChang avec la Corée du Nord soulève des inquiétudes. En effet, la ville qui accueille les jeux se trouve à seulement 80 kilomètres de la frontière nord-coréenne. Avec les tensions internationales actuelles, certains émettent des craintes par rapport à la sécurité lors de ces jeux. Pyongyang (Corée du Nord) a en effet effectué son sixième test nucléaire et a tiré des missiles qui ont fini leur course dans le Pacifique après avoir survolé le Japon. Durant ces derniers mois, le président américain Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong-Un ont échangé des insultes personnelles ravivant les craintes. De plus, en novembre 1987, neuf mois avant l’organisation des Jeux Olympiques d’été à Séoul, un attentat contre un Boeing de la Korean Air, attribué à des agents de la Corée du Nord, avait tué 115 personnes. Par conséquent, la France, l’Allemagne et l’Australie ont émis des doutes concernant la sécurité de leurs athlètes. Le régime nord-coréen répète cependant qu’il n’a aucune intention de perturber la tenue des Jeux olympiques d’hiver.

Interrogé à ce sujet en marge de la réunion du CIO au Pérou, Chang Ung, le seul membre nord-coréen du Comité international olympique (CIO), pense que « la politique est une chose et que les Jeux olympiques en sont une autre. Je ne vois donc pas de grand problème pour les Jeux olympiques de PyeongChang ». Le 13 novembre, le ministre de la Culture, du Sport et du Tourisme Do Jang-hwan a ainsi assuré qu’aucun pays ne boycottera les jeux pour des raisons de sécurité. Les pays ayant émis des réserves ont fait savoir au vice-ministre du Sport Roh Tae-kang qu’ils participeraient bien à la compétition. A noter de plus que la Trêve olympique, une résolution appelant au déroulement pacifique des olympiades, a été adopté lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Le couple nord-coréen du patinage artistique formé par Ryom Tae-ok et Kim Ju-sik s’est qualifié pour les Jeux Olympiques d’hiver 2018. Cependant, Séoul est prêt à attendre janvier pour la confirmation de la participation de la Corée du Nord. Le ministre espère qu’ils participeront aux jeux et envisage même de former une équipe de cheerleaders inter-coréenne si cela se produit.

Pauline THOMAS