Attentat contre Charlie Hebdo : quand la haine s’attaque à la liberté

Edito – Ce matin, des terroristes ont attaqué le siège de l’hebdomadaire Charlie Hebdo, faisant douze morts et onze blessés.

Il est difficile de trouver les mots pour réagir à un tel événement, pour décrire l’indicible horreur que représente cette attaque sauvage.

En menant cet assaut contre Charlie Hebdo, ces hommes se sont attaqués à un pilier de ce qu’est la France, celui-là même qui orne les frontons de tant de bâtiments officiels : la liberté. La liberté d’expression et la liberté de la presse.

Mais les rassemblements de dizaines de milliers de personnes dans de nombreuses villes françaises, les messages unanimes de condamnation de l’attentat – y compris de la part de personnalités qui avaient parfois été très critiques du journal – sont une belle réponse, la plus belle, à une telle barbarie. La meilleure réponse aux terroristes, le meilleur hommage à rendre aux victimes, c’est le rassemblement, l’union d’une nation pour défendre les valeurs qui font la République.

Et de ne surtout pas céder à l’amalgame.  Les hommes qui ont perpétré cet attentat sont des terroristes, des assassins, mais ils ne sont en aucun cas les représentants d’une foi ou d’une religion. Leur seul credo est la haine, le fanatisme, l’intolérance. Stigmatiser une partie de la population, sous prétexte que les assaillants se sont réclamés d’une religion dont ils ont la plus grande des incompréhensions, serait leur accorder une victoire.

Il ne faut pas se tromper de combat. Il ne s’agit pas de dresser une partie de la population contre une autre. Le seul combat dont il s’agit ici, c’est celui d’une nation toute entière qui se dresse contre  l’intolérance extrême. Celui de citoyens unis comme un seul homme – quelles que soient leur foi, leur origine ou leur appartenance politique – pour défendre les valeurs d’une République fondée sur la liberté, la tolérance et la laïcité.

Il s’agit ce soir de se rassembler pour rendre hommage à des héros de la liberté d’expression : ces dessinateurs qui refusaient de céder aux menaces  mais aussi les policiers qui les défendaient afin de leur permettre d’exercer leur art.

Parlons Info adresse ses condoléances aux familles et aux proches des victimes de ce terrible attentat, et son soutien aux blessés.

Nous sommes Charlie.