Parlonsinfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de cette dernière semaine d’avril, en France et dans le monde.
Trump-Macron : une rencontre au sommet
Emmanuel Macron s’est rendu aux Etats-Unis avec une délégation française pour rencontrer Donald Trump du 23 au 25 avril. Le voyage a commencé, le soir de l’arrivée de la délégation française, par un dîner au Mont Vermont. Le lendemain, les deux chefs d’Etat ont tenu une conférence de presse commune, lors de laquelle des sujets sensibles ont été évoqué, avec en premier lieu l’accord sur le nucléaire iranien. Cet enjeu a mis en exergue les divergences des deux pays ; alors que Donald Trump disait que cet accord était à déchirer, Emmanuel Macron a rétorqué qu’«on ne déchire pas un accord pour aller vers nulle part, on construit un nouvel accord qui est plus large et qui permet de couvrir l’ensemble de nos préoccupations.» Les deux Présidents ont eu une discussion privée et ont confronté leur opinion sans pour autant trouver de solutions. D’autres sujets comme la Corée du Nord, les relations franco-américaines et le conflit en Syrie ont été abordés.
Le mercredi, jour de son départ, Macron s’est adressé face au Congrès des Etats-Unis, 58 ans jour pour jour après Charles de Gaulle. Il est revenu sur le nucléaire iranien et l’amitié franco-américaine, les liens forts qui unissent les deux pays et a été ovationné à plusieurs reprises.
Cette visite d’Etat a également fourni de nombreuses images, des situations parfois loufoques qui ont été reprise : l’affaire des pellicules, avec Trump qui époussette les épaules de Macron mais aussi leur sortie sur le perron avec l’Américain guidant le Français… Ces moments ont souligné la particularité de la diplomatie à l’ère de la présidence de Trump.
En somme, ces deux personnalités qui se revendiquent avoir une certaine amitié mutuelle et se considèrent comme antisystème ont soulevé des enjeux géopolitiques essentiels, mais tout reste à faire.
Une poignée de main historique entre les deux Corée
Le vendredi 27 avril, Kim Jong-un a franchi la frontière pour serrer la main du dirigeant sud-coréen Moon Jae-in. Cet évènement est historique en ce qu’aucun leader de la Corée du Nord n’avait franchi cette frontière depuis la guerre qui avait opposé les deux Corée entre 1950 et 1953. Les deux chefs d’Etat ont discuté notamment de la dénucléarisation et ont œuvré à la rédaction d’un communiqué affirmant l’arrivée d’une nouvelle ère, celle d’une paix durable entre le Nord et le Sud. Les réactions internationales ont été très positives, notamment car il y a peu, la tension était bien montée entre les deux Corée. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a salué « le courage et le leadership » des dirigeants ayant « mené à des engagements importants ».
Un manifeste sur l’antisémitisme en France qui fait débat
Le 21 avril, plus de 250 personnalités ont signé le manifeste « contre le nouvel antisémitisme » en France, qui est, selon la tribune, lié au développement de l’islamisme radical en France. Ce manifeste est publié à la suite de meurtres antisémites qui ont bouleversé les Français, comme notamment celui de Mireille Knoll, rescapée de la Shoah, il y a un mois. Si quelques responsables de la religion musulmane, notamment des imams ont signé ce papier, certains autres l’ont condamné. Ces derniers déplorent le fait que le manifeste mette en avant que le Coran appelle au meurtre, dans un contexte de confusion latente entre l’islam, l’islamisme radical et le terrorisme.
Un plan pour les banlieues ?
L’étymologie du terme « banlieue » parle d’elle-même : en France, il y a 1500 quartiers qualifiés de « prioritaires » et pour Jean-Louis Borloo « certains nécessitent un appui renforcé de la Nation ». Ce dernier a donc rendu un rapport avec 19 programmes pour redorer la banlieue et tous les clichés qui l’entourent. L’objectif est d’attaquer sur tous les fronts : sécurité, insertion, égalité… Mais un problème de taille persiste : le financement. Le plan propose la création d’un fond de plus de 5 milliards d’euros, mais cela n’est pas encore acté.
Mathilde Piriou-Guillaume