Parlonsinfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de la semaine dernière, en France et dans le monde.
Le marché de Noël de Strasbourg cible d’un attentat
Un homme a ouvert le feu le mardi 11 décembre en début de soirée aux abords du marché de Noël de Strasbourg, tuant quatre personnes et blessant douze autres, donc cinq gravement. Cherif Chekatt, l’auteur de l’attaque, était parvenu à fuir le centre-ville en taxi malgré une blessure au bras pour se réfugier dans le quartier populaire de Neudorf. Il a finalement été abattu par les forces de l’ordre au terme d’une traque de 48 heures. Né en 1989 à Strasbourg, Chérif Chekatt était âgé de 29 ans. Connu des services de police pour des faits de « droit commun », il faisait l’objet d’une fiche S et était surveillé par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Peu de temps après l’annonce de sa mort, l’État islamique a revendiqué l’attaque de Strasbourg par le biais d’un communique de l’agence de propagande Amaq. Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, s’est rendu sur place pour féliciter les forces de l’ordre. « Je pense aux victimes, aux blessés, aux familles, je pense à la France meurtrie, je suis fier d’eux », a-t-il déclaré. Dans un premier temps, Emmanuel Macron avait annoncé l’activation du plan « urgence attentat » dans cadre du plan Vigipirate, avant de le réduire au niveau « alerte attentat ».
Face aux gilets jaunes, Macron fait des propositions
23 millions de téléspectateurs ont regardé lundi soir l’allocution du président de la République. Il faut dire que la prise de la parole d’Emmanuel Macron était plus qu’attendue près d’un mois après le début du mouvement.
Parmi les annonces de l’exécutif, 100 euros supplémentaires pour les salariés au SMIC, une annulation de la hausse de la CSG pour les retraités qui touchent moins de 2 000 euros par mois. Les charges fiscales sur les heures supplémentaires seront par ailleurs supprimées. Enfin, le président a demandé aux dirigeants d’entreprise de verser une prime de Noël à tous leurs employés, qui sera exonérée d’impôt dans la limite de 1000 euros.
Des annonces qui n’ont pas spécialement convaincu les gilets jaunes qui évoquent « des miettes ». Ce weekend, le mouvement s’est poursuivi, avec toutefois bien moins d’incidents à déplorer partout en France. Les gilets jaunes n’ont pas l’intention d’arrêter de manifester, jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
Des ONG environnementales exigent l’arrêt des forages de Total en Guyane
Dans une tribune publiée sur Franceinfo mercredi 12 décembre, sept ONG environnementales – Greenpeace France, Les Amis de la Terre, Guyane Nature Environnement, Nature Rights, Sea Shepherd France, Surfrider Europe et ZEA – protestent contre le projet de forage de Total en Guyane et dénoncent les contradictions d’Emmanuel Macron en matière d’écologie.
Elles ont notamment déposé un recours devant le tribunal administratif de Cergy pour annuler les autorisations de forage accordées au groupe pétrolier au large de la Guyane. Cette annonce intervient à quelques jours de l’arrivée du navire de forage de Total à 150 kilomètres des côtes guyanaises pour une mission de quatre mois qui consiste à réaliser un puits d’exploration pétrolière pour évaluer la qualité de la roche et la présence d’hydrocarbures en quantité suffisante.
Les associations pointent du doigt un « déni de la démocratie » mais aussi des « irrégularités » et des « zones d’ombres » dans le processus de validation du projet, par le préfet de la Guyane en octobre dernier. Elles accusent aussi l’État de tourner le dos à la science, rappelant la récente découverte du récif de l’Amazone, « un écosystème unique qui questionne le savoir scientifique sur les formations récifales et leur capacité de résilience face au changement climatique ».
Les ONG invitent aussi le président de la République à prendre exemple sur le Brésil, dont l’administration environnementale a rejeté « les licences qui auraient permis à Total de forer dans l’embouchure de l’Amazone, à proximité du même récif ».
Brexit : Theresa May affaiblie
Après qu’Union européenne et Premier Ministre britannique ont trouvé un accord sur le Brexit, Theresa May devait convaincre les membres du Parlement à Westminster de l’accepter. Le vote prévu mardi 11 décembre a été reporté, en raison du nombre croissant de députés prévoyant de voter contre cet accord, incluant le parti travailliste de l’opposition et quelques conservateurs en faveur d’un Brexit plus radical. La question de la frontière terrestre en Irlande pose également problème au DUP, le parti unioniste d’Irlande du Nord qui partage la majorité avec les Conservateurs.
Au même moment, 48 conservateurs ont envoyé leur lettre de défiance à leur dirigeante, déclenchant la procédure d’une motion de censure. Le vote a eu lieu le lendemain, mercredi, et n’a pas recueilli la majorité pour destituer Theresa May. Cette dernière s’était d’ailleurs exprimée plus tôt, en indiquant qu’un changement de Premier Ministre à ce moment ne serait pas profitable pour le parti, ou pour les négociations du Brexit.
Enfin, selon la Cour de Justice Européenne, le Brexit tout entier pourrait être annulé, en revenant sur l’Article 50 du Traité de Lisbonne. Cette annonce a relancé le débat sur un second référendum, troublant encore davantage le futur du Royaume Uni.
Les Françaises championnes d’Europe de handball
Elles ont remporté la coupe à la maison. C’est en pleine Accor Hotel Arena, à Paris, que l’équipe de France féminine de handball a conquis son premier titre européen, un an après le titre mondial. Une performance qui accroit un peu plus la domination française de la discipline, tant du côté des hommes que des femmes.Après la victoire contre les Pays-Bas en demi-finale, les Françaises retrouvaient la Russie en finale, contre qui elles avaient perdu en match de poule. Mais en ce soir de finale, les compteurs étaient remis à zéro. Les Bleues ont vaincu les Russes (21-24) dans un match accroché, qui aurait pu basculer après le carton rouge d’Allison Pineau, une des joueuses majeures de l’équipe de France. Les femmes d’Olivier Krumbholz n’ont pas tremblé enchainant les buts et penaltys victorieux. Un titre qui garantit à la France sa place au prochain tournoi olympiqu en 2020.
Miss France 2019 est tahitienne !
Samedi soir, au Zénith de Lille, Vaimalama Chaves, 24 ans, a remporté l’élection de Miss France 2019. C’est la première miss Tahiti couronnée depuis 20 ans, elle met ainsi fin à la malédiction polynésienne, qui voyait depuis 6 ans des miss Tahiti 1e ou 2e dauphine, mais jamais vainqueure.
L’élection avait pour la première fois un jury exclusivement féminin, présidé par Line Renaud. Au-delà de sa beauté, Vaimalama Chaves a notamment su répondre avec brio à l’épineuse question « Si vous le pouviez, que changeriez-vous dans le monde ? » en évoquant le combat pour l’éducation de tous et toutes qu’elle mènerait si elle était élue.
Obèse durant son enfance et son adolescence, elle a souffert des moqueries des autres, mais refuse de dire que son sacre est une revanche. « C’est plutôt une victoire », a déclaré la jeune femme, par ailleurs titulaire d’un master de management.
Marianne Chenou, Alexis Czaja, Agathe Dijoud & Caroline Robin