Parlonsinfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de la semaine dernière, en France et dans le monde.
Le rapport explosif du Sénat dans l’affaire Benalla
Ce 20 février, la commission d’enquête sénatoriale a fait connaître ses conclusions sur l’affaire Benalla. Ils dénoncent “une série de « dysfonctionnements majeurs » à l’Elysée”. En plus de ce constat, les sénateurs ont réalisés une liste de treize préconisations à l’encontre de l’Elysée. Elles visent, entre autre, l’organisation de la sécurité du chef de l’Etat, mais aussi le recrutement et les missions de ses collaborateurs, et préconise ainsi de mettre “fin à l’expérience des collaborateurs officieux du président de la République”. En plus de dénoncer des “pouvoirs excessifs laissés à un collaborateur inexpérimenté”, les sénateurs de la commission des lois ont demandé au Bureau du Sénat de saisir la justice pour faux témoignage, à l’encontre de Alexandre Benalla et de Vincent Crase.
Benalla est soupçonné d’avoir menti, sous serment, sur l’utilisation de ses passeports, pour la raison de sa demande de permis de port d’arme et sur son implication dans le contrat passé avec un oligarque russe. Le rapport du Sénat, qui dénonce également une défaillance des autorités, n’a pas fait l’unanimité. De nombreuses contestations sont apparues au sein du gouvernement, notamment par Edouard Philippe qui remet en cause “le respect de la séparation des pouvoirs” dans les préconisations faites par le Sénat.
Pour le moment, Benalla et Crase se trouvent en détention depuis mardi. Effectivement, selon une source judiciaire, le référé-liberté déposé par leurs avocats respectifs à été refusé par la cour d’appel de Paris, vendredi après-midi. Un débat persiste néanmoins sur l’authenticité des enregistrements dévoilé par Mediapart. La défense de Benalla conteste leur légalité. Elle a déposé une plainte pour détention illicite d’appareils ou dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interceptions et pour atteinte à la vie privée.
Karl Lagerfeld est mort
Celui qu’on surnommait le kaiser de la mode s’est éteint, mardi 19 février dans la matinée, à l’âge de 85 ans. Karl Lagerfeld s’est fait un nom dans l’univers de la mode en sauvant la maison de couture Chanel d’une faillite certaine. Il en a été le directeur artistique pendant 36 ans. Le copropriétaire de la maison Chanel, Alain Wertheimer, a choisi Virginie Viard, fidèle bras droit de Karl Lagerfeld depuis plus de 30 ans, pour lui succéder à la création des collections.Celui qui a endeuillé le monde de la mode cette semaine laisse derrière lui un grand héritage, dont une bibliothèque riche de 300 000 livres. Ce passionné de lecture a d’ailleurs légué sa fortune à Choupette, sa chatte « sacré de Birmanie » à qui il vouait un véritable culte puisque ce félin est sans doute le plus riche des animaux de compagnie, avec plusieurs millions d’euros sur un compte bancaire, sa propre bio sur Wikipédia et même une page Instagram !
Karl Lagerfeld, qui a longtemps exprimé son dégoût à l’égard des enterrements publics, a eu une cérémonie très sobre, sans fleurs, ni de couronnes, pour ses obsèques à Nanterre le 22 février où le PDG de LVMH, Bernard Arnault et Caroline de Monaco étaient notamment présents. Le célèbre couturier repose désormais au funérarium du Mont Valérien. Une partie de ses cendres rejoindra celle de sa mère, une autre celles de son compagnon, Jacques de Bascher.
Une grève pour le climat par les étudiants, et une invitée spéciale
Le 22 février, des étudiants se sont rassemblés à Paris pour la deuxième fois, devant le Ministère de la transition écologique et solidaire. Leur but était de proposer de déclarer l’état d’urgence écologique et sociale. Une dizaine de manifestants se sont aussi allongés devant les locaux d’EDF, et ont appelé à une « décroissance énergétique ». Greta Thunberg, le visage du mouvement mondial était présente. Cette adolescente suédoise de 16 ans s’était fait connaître l’année dernière par sa rencontre avec Antonio Guterres en Pologne. Elle avait en effet refusé d’aller à l’école au début de l’année scolaire, afin de sensibiliser à propos de cette crise climatique qui concerne sa génération. Son hashtag #FridaysForFuture est devenu un réel mouvement politique, et s’est propagé en Europe et au-delà, à l’occasion de rassemblements d’étudiants devant leurs parlements locaux.
Celle qui fait partie des 25 adolescents les plus influents de 2018 par le Times était donc présente à l’événement de vendredi à Paris. Les manifestants demandent de réelles actions prises par le gouvernement pour lutter contre le réchauffement climatique. Greta Thunberg insiste également sur le rôle de l’Union Européenne, et appelle à une réduction de 80 % des émissions de gaz à effet de serre, tout en déplorant l’absence de « promesse concrète de la part de dirigeants et de responsables politiques ».
César 2019 : moisson pour Jacques Audiard et Jusqu’à la garde
Le cinéma français s’était réuni le 22 février pour la 44e cérémonie des César. La grand-messe du cinéma français avait ainsi lieu salle Pleyel, orchestrée par Kad Merad. Grands vainqueurs : Les Frères Sisters de Jacques Audiard et Jusqu’à la garde de Xavier Legrand, qui repartent chacun avec 4 statuettes. Déception pour Le Grand Bain de Gilles Lellouche, qui malgré un succès populaire et 10 nominations ne reçoit que le César du meilleur acteur dans un second rôle pour Philippe Katerine.Le César du public, remis au film ayant réalisé le plus grand nombre d’entrées en salle, est revenu à Olivier Baroux, réalisateur des Tuche 3. Avec près de 5,7 millions d’entrées, le troisième volet de la famille phrase de Bouzolles devance de quelques milliers de spectateurs La Ch’tite Famille de Dany Boon. L’acteur américain Robert Redford a reçu quant à lui le César d’honneur annuel pour l’ensemble de sa carrière, remis des mains de Kristin Scott-Thomas, présidente de la cérémonie. Cette nuit, place aux Oscars, à Los Angeles.
Le palmarès complet :
Tournoi des Six Nations : une victoire, enfin !
Délivrance. L’équipe de France s’est offert son premier succès dans l’édition 2019 du tournoi des Six Nations contre l’Écosse deux défaites contre le Pays-de-Galles et l’Angleterre. Dans un Stade de France comble, les Bleus l’ont emporté avec le bonus 27-10 face à un adversaire accrocheur. Si cette victoire permet à l’équipe de se rassurer avant les deux derniers rendez-vous du Tournoi en Irlande et en Italie, les joueurs de Jacques Brunel ont souffert pour venir à bout de l’Ecosse. La France a définitivement fait la différence en fin de match avec deux essais consécutifs de Grégory Alldritt sur des mêlées enfoncées (76e et 80e+8). Avant ça, les Bleus avaient été lancés par le premier essai en sélection de Romain Ntamack (14e) suite à une relance éclaire de l’arrière toulousain Thomas Ramos, puis par un essai en coin de Yoann Huget (42e).
Cette victoire est une véritable bouffée d’air frais pour l’équipe de France qui voit le spectre de la cuillère de bois s’éloigner. Pour autant, il faudra en faire plus pour chasser les incertitudes. Pour le XV de France la confirmation passera par une grande performance face à l’Irlande, le 10 mars à Dublin.
Dans le tournoi féminin, l’équipe de France a parfaitement réagi deux semaines après sa lourde défaite en Angleterre, en surclassant l’Écosse (41-10). Grâce à ce deuxième succès dans le tournoi, les Bleues remontent à la deuxième place. Prochain rendez-vous en Irlande le 9 mars.
Marianne Chenou, Alexis Czaja, Agathe Dijoud, Sarah Fiegel & Caroline Robin