Parlonsinfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de la semaine dernière, en France et dans le monde.
Emmanuel Macron fait ses annonces, mais convainc peu
Après une allocution reportée en raison de l’incendie de Notre-Dame, Emmanuel Macron prenait la parole ce jeudi, à l’occasion d’une grande conférence de presse organisée à l’Élysée en présence de 300 journalistes. Après 45 minutes de discours durant lesquelles le président a tiré les leçons du Grand débat, place aux questions des journalistes.Du côté du RIC, de la reconnaissance du vote blanc, du rétablissement de l’ISF ou des 80 km/h modulables, c’est non pour le chef de l’État. Cependant, afin d’impliquer les citoyens dans le processus référendaire, Emmanuel Macron a indiqué qu’il souhaitait abaisser le nombre de signatures d’électeurs nécessaires pour un référendum d’initiative partagée : 1 million, au lieu d’environ 4,5 millions actuellement (10 % du corps électoral).
En revanche, les annonces ayant fuité auparavant se sont confirmées : première d’entre elles, la création d’un Conseil de la participation citoyenne, composé de 150 citoyens qui seront tirés au sort dans les prochaines semaines. Le Président de la République a également affirmé sa volonté qu’aucune fermeture « d’hôpitaux, ni d’écoles » n’ait lieu jusqu’en 2022. Cela s’accompagne d’une réduction des effectifs de la grande section au CE1 avec des classes à « 24 élèves maximum ».
La décentralisation de l’État sera poursuivie, pour que les décisions relatives au « logement, aux transports, et à la transition écologique soient prises au plus près du terrain ». Cette proximité devrait être renforcée par la création de maisons de service au public dans chaque canton d’ici 2022. Le but de ces lieux, apporter une solution à chaque problème administratif des citoyens.
Côté impôts et pouvoir d’achats, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures, à commencer par une baisse « significative » de l’impôt sur le revenu, sans pour autant en spécifier les proportions. Plus de clarté au rendez-vous au sujet des retraites : les pensions inférieures à 2000 euros par mois seront réindexées sur le niveau de l’inflation.
Le retour de la prime exceptionnelle de 1000 euros ne suffira pas, elle non plus, à satisfaire les attentes des Français et des gilets jaunes. Parmi ces derniers, de nombreux affirment avoir été très déçus des annonces présidentielles.
Espagne. Les élections législatives anticipée et décisives.
Dimanche 28 avril, les Espagnols ont été appelés aux urnes pour élire leurs députés. Ces élections législatives anticipées sont les troisièmes du type en quatre ans. 37 millions de personnes étaient attendues, pour choisir parmi des partis de plus en plus variés. En effet, le PESOE (parti socialiste) et le PP (parti populaire, conservateur) ont été rejoints de Podemos (gauche radicale) et du parti libéral Ciudadanos dès 2015. Cette instabilité politique a mené à l’organisation de plusieurs élections pour essayer d’assurer une majorité gouvernementale. L’actuel président du gouvernement, le socialiste Pedro Sanchez, a été contraint d’organiser ces élections anticipées, car incapable de rassembler une majorité sur le budget, en 2018.Par ailleurs, Vox est un parti réactionnaire et nationaliste, qui rassemble de plus en plus d’adeptes et semble confiant sur un score à deux chiffres lui assurant une trentaine de sièges, bien que l’Espagne n’ait pas connu d’extrême droite depuis 27 ans. C’est pourquoi le vote utile semble dominer les esprits, en faveur du PSOE et en opposition à la droite, voire l’extrême droite. Vox a effectivement un discours anti-immigration et anti-avortement, pro-armes, mais aussi promet un meilleur centralisme dans le pays. Cette dernière caractéristique plaît à certains, en particulier à propos du cas de la Catalogne.
Ces élections sont donc décisives pour un pays qui pourrait voir sa dynamique politique, voire ses institutions changer. A 18 heures, plus de 60% des Espagnols avaient voté, soit une hausse de 9,5 points par rapport à 2016.
Les sondages de sortie de vote et les débuts du dépouillement donnent le parti socialiste PSOE en tête, mais sans lui assurer une majorité au parlement. En effet, la droite et la gauche devraient chacun obtenir environ 160 sièges.
Mort de Jean-Pierre Marielle
C’est l’un des plus grands acteurs français qui s’en va. Jean-Pierre Marielle est décédé à l’âge de 87 ans. Nommé sept fois aux César sans avoir jamais remporté la précieuse récompense, il demeure toutefois l’un des piliers du cinéma français, ayant joué dans plus de 100 films, dont La valise, Les galettes de Pont-Aven, La controverse de Valladolid ou encore Tous les matins du monde.Il avait débuté sa carrière dans les années 1960, aux côtés de Louis de Funès et de Jean-Paul Belmondo. Mais c’est principalement de Philippe Noiret et de Jean Rochefort dont il était proche. Cette petite bande formée sur les bancs du conservatoire avait un style inimitable dont il était le dernier survivant. Ces dernières années, la maladie d’Alzheimer l’avait éloigné des plateaux de tournage.
Rennes sacré en Coupe, Frappart pionnière en Ligue 1
Le Stade Rennais tient son exploit ! Victorieux samedi soir sur la pelouse du Stade de France face au Paris Saint Germain, le club breton a remporté la troisième Coupe de France de son histoire… son premier trophée depuis 1971. Au bout d’une séance de tirs au but parfaitement maîtrisée (2-2, 6-5) t.a.b), les Rouge et Noir ont brisé la malédiction qui pesait sur leur club après deux désillusions au même stade la compétition contre le voisin guingampais en 2009 et 2014. Pourtant tout avait mal commencé pour les hommes de Julien Stéphan, menés par deux buts après seulement vingt minutes de jeu. Mais après le but contre son camp concédé par Presnel Kimpembe (40e), les Parisiens ont vu le match leur échapper avant de craquer une seconde fois peu après l’heure de jeu. La suite appartient désormais à l’histoire pour Rennes : des prolongations qui auront eu raison des nerfs de Kylian Mbappé – expulsé à la 118e minute pour un tacle très dangereux sur Da Silva-, puis ce tir au but de Nkunku qui s’envole au-dessus de la barre transversale de Koubek synonyme de délivrance. Du côté parisien, ce nouvel échec vient clore le plus mauvais exercice du club depuis le début de l’ère qatarie après les éliminations prématurées en Ligue des champions et en Coupe de la Ligue.
Week-end de nouveautés pour le football français. Dimanche, Stéphanie Frappart est devenue la première femme à arbitrer un match de Ligue 1 lors de la rencontre entre Amiens et Strasbourg (0-0). Habituée des pelouses de deuxième division française, la Francilienne de 35 ans a été retenue pour officier ce match dans l’optique de sa préparation à la Coupe du monde féminine, organisée du 7 juin au 7 juillet dans l’Hexagone, pour laquelle elle a été retenue.
Marianne Chenou, Alexis Czaja & Agathe Dijoud