Depuis plusieurs années, je m’intéresse à la situation climatique sur notre planète. Je m’informe et tente, à mon niveau, de faire des gestes importants afin d’éviter un gaspillage énergétique et alimentaire. Quand je regarde toutes ces lumières allumées la nuit dans les bureaux, je suis choqué. Il se dit que c’est pour les femmes de ménage ou empêcher les vols. Une excuse, une réponse qui n’a pas lieu d’être.
Ma première confrontation avec le réchauffement climatique
J’ai pu agir concrètement grâce à l’ONG Vision du Monde. J’étais Chargé d’Acquisition au sein du pôle marketing. Nous avions notamment un programme au Bangladesh nommé Nazirpur. Nous aidions une communauté qui rassemblait près de 80 000 personnes. Elle était frappée de plein fouet par le réchauffement climatique. On parle de réfugiés climatiques. Des ouragans importants avec des inondations qui se déversent dans tout le pays. On explique cette situation par le fait que le Bangladesh est caractérisé par ses nombreux cours d’eau. Cette communauté me touchait tout particulièrement et j’essayais de parrainer le plus d’enfants possible dans cette région du continent asiatique. J’ai donné le maximum et je pense avoir rempli mon objectif. Après une succession de CDD, on ne m’a pas gardé pour des raisons financières. Peu importe, ma route a continué.
Mes débuts dans l’écologie
Je suis devenu par la suite Référent Bénévoles au sein de la Fondation GoodPlanet. J’exauçais un de mes rêves : travailler avec des spécialistes de la cause environnementale. Des thématiques différentes chaque semaine dans ce lieu présidé par Yann Arthus-Bertrand, grand photographe et réalisateur. C’est un écologiste convaincu qui a parcouru le monde et découvert les dégâts provoqués par l’Homme sur la nature. Il a notamment réalisé Home, Planète Océan ou Human. Son livre de photographies le plus célèbre s’intitule La Terre vue du Ciel.
Dans cette Fondation magnifique située dans le Bois de Boulogne, j’ai pu notamment rencontrer le grand photographe brésilien Sebastiao Salgado ou encore le documentariste écologiste Cyril Dion. J’ai connu une grande effervescence écologique dans ce lieu. Je m’occupais de la logistique des bénévoles sur le domaine. Des gens dévoués à la cause environnementale qui sont prêts à donner de leur temps pour agir. Nous accueillons les visiteurs et les sensibilisons à l’écologie. Un très beau projet.
La Marche du 8 septembre, un tournant
Et puis il y a eu cette Marche du 8 septembre. Un véritable tournant dans ma vie. Une occasion d’agir avec une portée plus importante. Ce jour-là, Place de l’Hôtel de Ville, j’ai senti le frémissement d’une initiative citoyenne. C’était beau de voir tous ces gens impliqués pour sauver la planète. J’étais ému. Nous avons tous notre mot à dire sur cette climatique plus qu’inquiétante.
J’ai marché près de trois heures avec des amis de l’Hôtel de Ville jusqu’à République. Une Marche sincère qui n’accepte pas d’être encartée. Être encarté veut dire être influencé par une hiérarchie et être privé de liberté pour agir. Nous ne voulons pas ça.
Mes responsabilités dans le Collectif Citoyen #Citizens for climate
Après cette Marche, je suis rentré dans ce magnifique collectif citoyen #Citizens for climate. J’avais l’occasion d’agir concrètement sur le réchauffement climatique, entouré de gens de différentes professions et de différents endroits en France. Je suis devenu modérateur de cette initiative citoyenne qui compte aujourd’hui plus de 80 000 membres sur Facebook. Le nombre de membres ne cesse d’augmenter chaque jour.
Nous avons énormément travaillé pour organiser la grande Marche du 13 octobre. Marion Cotillard, M ou encore Cyril Dion étaient présents. J’ai dansé durant trois heures derrière des percussionnistes de samba. Il faisait très beau à Paris. Près de 15 000 personnes s’étaient réunies dans la capitale. Il y a également des Marches dans toute la France et dans certains pays limitrophes.
J’étais très ému durant tout le parcours d’Opéra à République. J’ai enfin compris que j’étais capable de réaliser de belles choses avec passion et bienveillance. La citation d’Einstein résume bien notre envie de nous dépasser, d’agir concrètement et quotidiennement : « Le monde est dangereux ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire ».
Mon engagement dans le pôle communication
Depuis cette Marche, j’ai arrêté mon rôle de modérateur pour devenir Chargé de Communication du mouvement. Je m’occupe principalement de la presse anglo-saxonne sur LinkedIn. C’est passionnant de découvrir des articles publiés dans d’autres pays et ainsi perfectionner mon anglais.
Dans un peu moins d’un mois, c’est la Marche Mondiale pour le Climat. Le 8 décembre, nous serons encore plus nombreux afin de continuer à lutter contre le réchauffement climatique. Nous sommes tous concernés et le temps presse énormément.
Cofondateur et ex-rédacteur en chef adjoint de ParlonsInfo, Ludovic Bayle est engagé dans le collectif citoyen #Citizens for climate.
Pour plus d’informations sur les actions du collectif, rendez-vous sur le site du mouvement.